iT News (le plus avancé au monde) – Ameca est décrit par son constructeur comme le robot le plus avancé au monde. Avec son intelligence artificielle, sa peau grise et sa boîte crânienne, le robot passerait presque pour l’un de nos semblables. Développé par l’entreprise Engineered Arts, le robot ne dispose pas pour le moment pas de jambes. Une motricité qui fait tache quand on sait à quel point le projet est avancé sur d’autres domaines.
Lors de la dernière édition du CES en janvier, Morgan Roe, le directeur des opérations de l’entreprise, avait expliqué que le robot ne pourrait pas marcher avant plusieurs années. Mais lors d’une récente séance de questions-réponses, Ameca est revenu sur les propos de son concepteur.
Un robot qui a tout d’un humain
Le robot explique en effet que les ingénieurs d’Engineered Arts travaillent en ce moment même sur une paire de jambes qui pourrait lui permettre de se déplacer librement. Déjà équipé de bras, le robot pourrait donc « prendre vie » avec cette dernière pièce maîtresse.
Selon les informations transmises à la presse, le travail autour de ces jambes avance bien et elles pourraient être opérationnelles au cours de l’année prochaine. Une avancée ultra rapide qui s’explique en réalité par une réutilisation de technologie. Engineered Arts a déjà travaillé sur des jambes fonctionnelles pour un autre robot, Byrun, les ingénieurs travaillent donc à adapter ce système sur Ameca.
Une démarche stable et assurée
Ces jambes devraient être constituées d’aluminium et de plastique pour réduire au maximum le poids. L’idée pour les ingénieurs derrière ce projet est de proposer un équipement qui permet une démarche stable et assurée. L’idée est de se défaire de l’image du robot qui marche par à-coups. Pour réussir cet objectif, les ingénieurs présenteront plusieurs solutions pneumatiques dans les prochains mois ainsi que des capteurs de force pour maintenir le robot en équilibre sur ses deux jambes.
Pour le moment, avec les jambes conçues pour Byrun, le côté humain cher à l’entreprise n’existe plus vraiment et il s’agit plutôt d’un bloc de technologie à l’extrémité du robot qui permet à ce dernier de se déplacer. Aujourd’hui le robot Ameca est capable de tenir une conversation grâce à son intelligence artificielle GPT-3.
Un robot intelligent : utopie ou dystopie ?
Au cours de l’entretien, plusieurs questions imprévues ont été posées à l’humanoïde afin de tester les limites de l’intelligence artificielle. Par exemple, on lui a demandé s’il préférait le ketchup ou la mayonnaise. La réponse ne s’est pas fait attendre et Ameca a assuré avoir une préférence pour le ketchup. Le robot a même justifié son choix en expliquant qu’il en appréciait son piquant.
Le développement de ce robot est en tout cas surveillé de très près. De nombreuses personnes ont peur que le développement d’intelligence artificielle comme celle-ci tombe dans de mauvaises mains. Plusieurs comités de contrôle étique ont déjà alerté sur les agissements de Engineered Arts. Pour eux l’entreprise « joue avec le feu » et elle pourrait « mettre en danger » de nombreuses personnes si elle venait à « perdre le contrôle » de ses robots.
Néanmoins, si ce scénario catastrophe fait toujours autant parler de lui, la réalité est bien différente et si le robot Ameca peut faire peur, le développement à faire avant d’avoir un robot capable de se retourner contre son créateur est encore loin. La plus grande menace pour l’humanité reste l’Homme derrière le robot, et non l’automate en lui-même.
